Je comprends pas pourquoi le monsieur de la malchance s'acharne sur ma famille et moi. Pourtant on a été sage, mais à croire que ça ne joue pas.
Le but des vacances en famille est de se reposer, de profiter un peu des autres et de passer un bon moment, n'est ce pas ? Et bien, pas chez nous !
Pourtant tout commence bien. Samedi 15 aôut, départ de l'appartement vers les 7h. La route se passe bien, on s'arrete un peu pour manger un bon pain au chocolat. On arrvie en Vendée vers les midi chez mamie, un bon repas et direction l'appart au bord de la mer. Tout s'annonce bien, on fait une petite sieste et pars au feu d'artifice le soir sur la plage.
Dimanche 16 aout, reveil en douceur avec un temps magnifique. Petite matinée tranquille a l'appartement. L'après midi direction la plage pour une petite baignade. Le soir arrive, on part faire un petit tour a la fête foraine du coin en famille, tout ce passe bien.
Lundi 18, même programme. On pars se promener a la plage et ramasser des petits pignons ( qu'on a mangé ! ). Journée normal, on regarde un film le soir sur mon ordinateur, on se couche, tout le monde va bien.
Arrive le mardi 19 aout. Je me reveille de bonne heure, car le programme de la matinée était d'aller faire un tour sur le marché. Seulement voilà, je vais dire bonjour a mes parents, mais ma mère n'est pas là. Mon père m'explique qu'il a été malade toute la nuit et que, ma mère est partie acheter des médicaments. Les symptômes sont banal, mal au ventre, un peu de fièvre et quelques courbatures au niveau des épaules. On pense a une gastro ou une connerie dans le genre. Ma mère revient, mon père prend les médicaments et se couche. Vers 14h, je me rends compte que mon père va vraiment mal et que les médicaments ne font pas effet. Je demande alors a tout le monde de se préparer pour aller chez le médecin. Je prends les choses en main, j'appelle ma grand mère pour avoir le numéro du cabinet médical du coin. Personne répond, je décide donc de servir de guide et d'essayer de me rappeler du chemin pour y aller. Je vois bien que mon père est vraiment mal, il se tient la poitrine et fait des grimaces de douleur. Sous mes protestations, tout le monde se bouge pour partir. J'ai eu du mal a retrouver le cabinet médical, mais une fois fait mon père devait encore attendre 3/4 d'heures pour passer, puisqu'il n'avait pas rendez vous. Avec ma mère, on attends dans la voiture sous un soleil de plomb. Il faut chaud mais tant pis. Pendant l'attente on se dit qu'il va prendre des médicaments, que ce sera l'affaire de quelques jours le temps de bien se rétablir et de profiter des vacances. On rigole même sur le fait qu'il puisse attraper la grippe A, et que l'on va tous être mis en quarantaine. On attends toujours, puis on voit une personne s'avancer vers nous, c'est le medecin. Il nous dit que mon père a eu un petit problème cardiaque, caché par un début de gastro, et que par conséquent, il faut aller faire quelques petits examens a l'hopital. Tout ça commence bien, on rentre dans le cabinet médical ou mon père est allongé dans la salle d'urgence. On nous dit qu'une ambulance et le samu va venir pour voir tout cela. Arrive l'ambulance, il le monte dedans et commence a faire quelques examens. Ma mère et moi bien sûr, dehors sous le soleil, planté comme des connes car personne vient nous parler de quoi que ce soit. Le Samu arrive à son tour avec un médecin a bord. Les examens a l'interieur de l'ambulance continue. Et puis le médecin sort, rentre dans le cabinet médical, revient avec des papiers et dit a son coéquipier, assez bas, qu'il s'agit d'un infarctus. Tout de suite je sens ma mère se raidir et devenir toute blanche ( sous les 33degres de l'après midi ). Moi j'essaye d'analyser un peu ce que cela veut dire, je dis a ma mère que c'est un grand mot et qu'il faut attendre d'en savoir plus avant de s'inquieter. Le medecin vient nous voir après et nous explique donc la situation dans les grandes lignes: infarctus, artère bouché, hopital d'urgence. OKAY ! ma mère et moi commençont a vraiment flipper, toujours planté a coté de l'ambulance comme deux connes. Avant que l'ambulance parte, on nous autorise a venir lui faire un bisous. Evidement, il était branché de partout, oxygène, perfusion, des electro partout sur le corps, bref la total. J'commence a me dire qu'il y a vraiment un grave problème, j'essaye de donner du courage a mon père en lui disant qu'on le suit a l'hopital. Ma mère a du mal a parler, elle se met a pleurer. Reflexe naturel, je la voie pleurer, je me met a pleurer également ! impossible de retenir nos larmes. On nous fait sortir tout de suite de l'ambulance et pof, ils s'en vont. On reste sur le parking a chialer 5 minutes, puis le reprends un peu de sang froid et dit a ma mère qu'il faut qu'on rentre chez ma grand mère pour demander a quelqu'un ( ma tante en l'occurance ) de nous emmener a l'hopital. Je voulais pas laisser ma mère conduire aussi loin, déjà que les 5 kilometres qui s'épare le cabinet médical de la maison a été très très difficile. On arrive chez la grand mère, maman se remet a pleurer, impossible d'expliquer la situation. Je commence donc a raconter un peu ce qui s'est passé, mais j'arrive pas a me retenir de pleurer bien sur ! Bref, on part pour l'hopital ( 1h de route ) puis on retrouve mon papa alongé dans le lit, sous état de choc et branché de partout.
Depuis ce mardi, les examens s'enchaine. Il est toujours au service urgence cardiologie. Il a subit une petite intervention pour regarder les artères du coeur ( ils ont fait passer un tuyau dans la veine du bras pour remonter jusqu'au coeur ). Apparament il y a une artère de bouché, une autre a peu près bien et la troisième qui intrigue les médecins. En effet, l'artère en elle même est totalement bouché, mais il s'est développé autour de celle ci tout un réseau sanguin qui irrigue le coeur de la même façon. C'est une anomalie bizarre mais qui ne date pas d'hier. Quoiqu'il en soit, une partie de son coeur est quand même pas irrigé, ce qui a provoqué l'infarctus.
S'il reste aussi longtemps aux urgences, c'est a cause de ses artères, mais aussi dû au fait qu'il n'a pas fait d'arret cardiaque. Car normalement un infarctus et directement suivit de l'arret cardiaque. Or mon père n'en a pas fait. Il est donc maintenu le plus possible pour éviter que cela arrive.
Tout cela s'accompagne du fait qu'il doit peut etre subir un pontage ( netoyage de l'artère ) et du fait que nous sommes en Vendée, et donc pas chez nous. Un transfers est en train de se mettre en place pour le rammener dans un hopital de Tours, qui lui décidera de l'operer ou non.
Mais s'il n'y avait que cela a gerer, ce serai trop facile non ? Et bien oui, donc pour pimenter le tout, ma grand mère parternel ( maman de mon papa ) s'est fait operer de la carotyde qui était bouché. Elle est déjà très émotive donc on a préféré rien lui dire pour mon père pour le moment. Surtout qu'elle a subit son opération le même jour que mon père a subit l'intervention, c'est a dire le vendredi. J'ai du quand même l'appeler pour lui souhaiter bon courage, mais j'ai du lui mentir a propos de mon père. C'est un bon mensonge, pour la preserver ( elle a 81 ans ). Hier mon père l'a appeler de l'hopital pour lui faire un coucou, en lui cachant toujours ( au moins pour qu'elle entende sa voix ). Pour l'instant elle ne se doute de rien et tant mieux, il faut la proteger un d'acces d'emotion le plus longtemps possible. Elle sort de l'hopital aujourd'hui si tout va bien, mais elle se rendra vite compte que quelque chose cloche, d'ici là on continue a ne rien dire.
La seule joie de la famille en ce moment, c'est la naissance de ma petite cousine lundi 18. Elle s'appelle Justine et elle est en bonne santée ( ainsi que la maman ).
Cela fait quand même beaucoup d'émotion dans l'espace d'une semaine non ?
Et puis les vacances, elles sont un peu ( voir carrement foutu ). Je passe mes après midi a l'hopital avec ma maman. 2h de route aller retour pour l'hopital. Ma mère est creuvé, moi de même ( je dors maximum 5h par nuit ), on a fait un aller retour a Tours vendredi pour aller chercher des papiers et passer au centre de la sécu sociale ( donc 5h de route aller retour par l'autoroute ).
Bref, je le sent mal pour la rentrée, la fatigue, le stress, tout.
On attend plus qu'une chose, que mon père soit transferer a Tours pour qu'on puisse revenir aussi. La mer me tente plus, je me sens opressé ici, je veux juste rentrer chez moi. Et puis ce sera plus facile pour aller voir mon père a l'hopital.
D'ici là, on va tenir le coup et continuer.
EDIT : aujourd'hui mon père quitte les urgences pour aller en chambre. Les medecins ne sont pas encore d'accord entre eux pour l'opération. On parle de double, voir triples pontage des artères du coeur. Le transfers a l'hopital Trousseau se met en place, jeudi ou vendredi je pense, mon père sera sur Tours. Avec ma mère et mon petit frère, on rentrera en même temps. Mon père a retrouver des couleurs et de la bonne humeur. Il est content de quitter les urgences, il s'ennuyait vraiment. Mon petit frère va pouvoir le voir maintenant, et puis les heures de visite sont beaucoup plus longue, ce qui fait qu'on pourra rester plus longtemps avec lui. Des bonnes nouvelles, il en fallait un peu non ?
Et hier, j'ai failli mourir en mangeant car j'ai trouvé une épingle a couture dans ma quiche, et un gros rat dégout m'est passé entre les jambes. C'est fun non ?